Ebranlements, huiles sur papier Japon, 43 x 96 cm, 2008.
Les quatre dessins présentés ci-dessous, ultérieurs à la série, me semblent pour autant appartenir au thème des Ebranlements.
Ils ont été inspirés du poème Decimocuarta poesía vertical, (Quatorzième poésie verticale), de Robert Juarroz, dont voici un extrait (traduction Sivia Baron Supervielle)
Un canto se da vuelta y se vuelca hacia adentro. Toca el sueño del hombre, el fluvial laberinto de su sangre, la pasión que lo acosa, la isla del pensar, el centro peregrino del amor, el pálido rincón de las ausencias.El canto lo recorre como el vuelo de un pájaro. Y de pronto ese vuelo se convierte en bandada por un cielo olvidado.Cuando vuelve a surgir no es la voz la que canta. También cantan las manos, la piel, el hombre entero, su mirada, su sombra. Y todo se contagia : el infinto canta. |
Un chant se retourne et se verse en dedans. Il touche le rêve de l’homme, le labyrinthe fluvial de son sang, la passion qui le harcèle, l’île de la pensée, le centre pèlerin de l’amour, le pâle coin des absences.Le chant le parcourt comme le vol d’un oiseau. Et subitement ce vol se convertit en nuée dans un ciel oublié.Lorsqu’il surgit à nouveau, la voix n’est pas celle qui chante. Les mains chantent aussi, la peau, l’homme entier, son visage, son ombre. Et tout se transmet :l’infini chante. |
dessin inspiré du poème Mais Dieu, de Juan Ramon Rimenès (traduction Claude Coulon)
Mais Dieu ? J’existe, et je suis à présent dans les bras de mon amour qui existe, et qui est là présent dans mes bras. Mais Dieu ? Il existe, il est là présent dans l’étreinte de nos deux êtres, elle et moi unis dans le tout fondus perdus et le néant de l’aujourd’hui. |